Interview Maud Wallet

10 juillet 2021 Par Christophe Paupard
Maud Wallet
Maud Wallett – Autoportrait
copyright Maud Wallet

 Maud WALLET, qui êtes-vous ? Quand avez-vous commencé la photo et dans quelles circonstances ?

Jeune photographe malgré mon âge puisque j’ai commencé il y a tout juste 5 ans, intensément. J’ai eu envie d’apprendre en faisant le marathon photo (si si c’est vrai!). A la rentrée suivante je me suis inscrite à Poussière d’Image puis aux ateliers St Cyprien que je fréquente assidument. Formée par les échanges, les workshops,les projets avec des compagnies de théâtre, de danse, je me nourris des rencontres passionnantes que je fais.

Avez-vous un domaine photographique de prédilection  ? ?

Je pratique aussi bien le numérique que l’argentique. J’aime expérimenter, tester de vieux papiers comme pour l’exposition “π”   que je présente pour le festival MAP cette année. Je travaille souvent sur l’intime mais j’aime aussi me servir de la photo comme un prétexte pour aller à la rencontre d’autres, pour sortir de ma zone de confort.

Avez-vous un(e) photographe préféré(e) ? ?

Je peux être touchée par différents types de photographies (documentaire, intime, conceptuel) l’important est qu’elles me provoquent une émotion, même un malaise… tout sauf rester indifférente devant une image. J’aime beaucoup voir les tirages mis en scène mais aussi découvrir des éditions récentes ou anciennes. Le livre photographique est un vrai objet de création, comme l’est aussi le film photographique (ou POM : petit objet multimédia). J’ai été très heureuse de découvrir comment les auteurs s’en sont saisis lorsque j’ai participé au 1er jury MAP du film photographique. Le travail récompensé (Ethanol de Nicolas Serve) en est un bel exemple.

Quel est votre coup de coeur pour ce marathon ?

J’ai eu 2 coups de coeurs pour ce marathon : la photo de Mehdi SAADALLAH, le poisson en NB et la photo de Kathy SIÉ , immeuble détruit, qui m’a touché parce qu’elle évoque bien la violence des destructions du quartier et les traces de vie des anciens habitants.
Mais d’autres m’ont touché et nous étions unanimes sur les photos récompensées.

Comment auriez-vous traité le thème de ce E-Marathon ?

L’exercice du Marathon n’est jamais facile. il faut apprivoiser le sujet souvent large et éviter les 1ere idées qui nous viennent spontanément car ce sont souvent les plus littérales.
Je travaille le plus souvent en noir et blanc. Je pense que pour ” vie de quartier” j’aurais pu chercher des traces de vie dans l’espace urbain.
Pour le second thème,” au fil de l’eau” je ne suis pas certaine que j’aurais su le traiter avec créativité. J’étais ravie de participer au marathon en jury cette année après l’avoir fait en tant que participante 4 années de suite.

Merci à toute l’équipe pour cette belle organisation!